" Landscapes - environment "
Area 4
Photo taken with cell phone – Vendée, France – 2022 april
La possibilité que vous m’offrez d’opposer quelques-uns de mes « Paysages de vignes » datés des années 2000 à 2010 à, d’un côté, la « Vigne Verte » peinte par van Gogh en 1888, et de l’autre côté, des images spontanées de ce que l’on rassemble aujourd’hui sous le nom générique d’environnement, m’intimide; que signifie cette simultanéité ?
Le « bouillonnement sans repos » que vous percevez chez Van Gogh fait disparaître non le ciel mais sa distinction d’avec la terre, et la distinction de la terre, et la distinction et la terre ici d’un seul remuement, motif unique répété à l’infini. Si van Gogh là peint une absence de discontinuité, et même de simples degrés, entre premières poussées vertes du printemps et les plus brûlantes radiations, alors non, le souci de van Gogh n’est peut-être pas tant éloigné de notre époque.
Mon travail consiste plutôt à trouver et former des barrières, des séparations, et des distinctions « nouvelles » si nécessaire, entre des surfaces, des états, des moments, etc., et à l’intérieur même de traits, de lignes, de superficies, etc...
Ce matin, sur mon bureau se trouvent une gomme et des pastels; j’en choisis un, une feuille, et me voilà au travail. Cet après-midi, je marcherai une heure ou deux autour de la maison… Apprendre à regarder et voir, dessiner et peindre quatre ou cinq crayons sous la lumière du matin, des pieds de vignes en rangées et leurs premières feuilles roses qui percent, après plusieurs semaines de sécheresse … à quelle relation différente à ce qui m’entoure, l’usage du mot « environnement » me conduit-il? à quel mode de perception sans pluriel, lorsque je ne peux que débuter, au bord des singularités, sur le point d’entendre leur secret.
Robert CLEVIER
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EXHIBITION
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