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Maria Héléna VIERA DA SILVA

| Artiste peintre de l’Ecole de Paris, figure dominante du « paysagisme abstrait » |
Née en 1908 à Lisbonne, décédée à Paris en 1992

Nous ouvrons notre collection et nos pages aux oeuvres de Vieira da Silva, à la beauté de sa proposition, aux signes d’une liberté rare qu’elle nous adresse discrètement, à ses techniques enfin.

De ses propositions, nous retenons son retournement des éléments du monde, pressentis non d’ici, de nos éclairages, mais de leur dedans, ou d’un dedans qui les regarderait pour nous assurer que bel et bien et de concert, ils nous regardent.

Da Silva a beaucoup gravé, avec précision, au burin, à l’aquatinte… Ses lithographies, en particulier, semblent transcender les tableaux qui les précédant, semblent y trouver confirmation de leurs recommencements.

Il y a encore ses chemins vicinaux, mosaïques et livres pour la jeunesse en particulier, dont – Kô & Kô les deux esquimaux, publié en 1933 par la galerie Jeanne-Bucher, où se dessine une telle liberté ! 
     
Les paysages de cet artiste suscitent plusieurs regards et permettent d’en entrevoir les combinaisons. C’est donc par plaisirs que nous y entrons.

Éléments de biographie
  • 1919 | Début de formation, École des Beaux-Arts de Lisbonne, section dessin et peinture. 
  • 1928-30 | Installation à Paris. Etudes à la Grande Chaumière, et sous l’autorité de Fernand Léger (peinture), d’Antoine Bourdelle (sculpture), de Stanley Hayter et de Johnny Friedlaender (gravure). Première exposition personnelle. 
  • 1947 | Après des séjours à Lisbonne et au Brésil, installation définitive à Paris, et dès 1951, peint plusieurs oeuvres majeures, dont « Intérieur rouge », où convergent les simplifications chromatiques du post-cubisme et des azulejos, sous l’influence décisive de l’oeuvre de Paul Cézanne.  
  • 1958 |  Acquiert une renommée internationale.    
Principales expositions
  • 1932 | La galeriste Jeanne Bucher vend une de ses œuvres au Museum of Modern Art de New York. L’année suivante, organise sa première exposition individuelle.
  • 1950-57 | Expositions : galerie-librairie La Hune, Paris; galerie Blanche, Stockholm. 
  • 1958 | Première rétrospective, Kestner Gesellschaft, Hanovre, Allemagne, puis Kunsthalle, Brême. 
  • 1961-1969 | Biennale de São Paulo. Galerie Knoedler (catalogue Guy Weelen), New York. Phillips Art Gallery, Washington DC
  • 1970 | Rétrospectives, Musée National d’Art Moderne, Paris; puis, en 1977, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. 
  • 1988-1991 | Grand Palais, Paris. Exposition personnelle. Retrospectives : Musée Gulbenkian, Lisbonne. Puis Fondation Juan March, Madrid. 
  • 1991-2005 | Présence dans les grandes collections : Museum of Modern Art à New York. Musée Solomon R. Guggenheim, New York. Tate, Londres. Musée Stedelijk, Amsterdam. Centre Georges Pompidou, Paris.
  • 2006 – Musée du Luxembourg (Sénat), Paris; y sont réunis « La Ville de Sindbâd », 1950. « Le Port », 1953 (du musée de Cologne). « Composition 1955 ».
  • 2022 | Musée Cantini, Marseille. « Vieira da Silva, l’oeil du labyrinthe ». 
Ouvrages à quatre mains
  • René Char – L’Inclémence lointaine. 25 burins. Pierre Berès éditeur, 1961. Expositions : New York, Washington, galerie Gravura, Lisbonne, puis musée Bezalel, Jérusalem, 1963.
  • Platon – Le Banquet (traduction de Pierre Boutang). Hermann éd., Paris, 1972.
  • André Malraux – celui qui vient. Un portrait gravé de l’auteur. Editions Stock, 1974.
  • René Char – Sept portraits. 7 aquatintes au sucre tirés par Claude Manesse éd.
    Léopold Sédar Senghor – Élégie pour Philippe-Maguilen Senghor (…). 3 gravures. Jeanne Bucher éd., 1986.
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